jeudi 28 avril 2011

De gauche…

Avant propos : Merci à ceux qui prennent le temps de lire ce blog et s’y intéressent. 15 jours de vacances sans écrire mais riches de lectures, débats, vidéos en tous genre… J’ai la tête pleine, il me faut  « poser » les choses. J’espère que ce sera relativement structuré et clair…
Certes, il y a beaucoup d’idéologie dans cet article, d’utopie même,… Je pose mes grandes idées, ce en quoi je crois, ce que je veux,… une fois posées, elles me permettront peut être de m’engager comme militant quelque part, sachant que ce pourquoi je militerai ne sera pas parfait, qu’il y aura des divergences,… mais que, ayant posé et affirmé ce que je veux, ce qui m’habite, mon « idéal,… j’espère ne jamais le perdre, ne jamais me résigner, mais toujours avancer vers ça, même si les chemins ne sont pas les plus directs (sinon… on ne s’engage jamais et, comme je le fais souvent, on se dit « oui mais ça, c’est pas ce que je veux », « là c’est pas mal mais… », « et si …. », …)
  
« Ouais mais la gauche aujourd’hui… »

Combien de fois ai-je entendu cette phrase… Combien de fois a-t-il fallut expliquer que je ne parle pas d’un parti mais d’une tendance, d’une idéologie – le gros mot ! – générale. S’afficher « de gauche » aujourd’hui c’est comme s’afficher « chrétiens », ça donne une étiquette due à la vision actuelle de ce qui semble être la gauche. S’en est tellement décourageant parfois qu’on a presque tendance à vouloir arrêter de le dire, parfois même de le penser,… Quand d’autres partis semblent plus aptes et volontaires pour s’opposer au système – par exemple le FN –, on hésite, ou on s’arrête à la « pensée dominante » surtout médiatique, on diabolise, évitant surtout de se poser des questions tant les conclusions peuvent faire peur !
Alors oui, il me faut comprendre quelles sont les alternatives, toutes, les décrypter, tenter de voir où elles nous mèneraient, … et réaffirmer cette idéologie de départ : je suis de gauche !
Qu’on présente l’origine de cette distinction « gauche/droite » à la révolution française, quand lors du débat sur le veto royal à la Constituante, les députés opposés à cette mesure se regroupent à gauche du président du bureau dans une salle pas encore « en hémicycle », tandis que les partisans du pouvoir royal se placent à droite ; ou lors de « l’affaire Dreyfus » – que je ne connais que trop mal –. Ces 2 moments historiques ont eu de fortes conséquences, positives et négatives mais je reste attaché à ce qui était dans la tête de la plupart des gens, pas des quelques « pourris » qui en ont détourné le sens. Bien entendu la question de la révolution française qui, au-delà de faire tomber la monarchie et la religion, a permis l’hégémonie de la bourgeoisie et une suppression des privilèges … pour les rendre à cette classe dominante, est à poser ; je trouve lamentable ce détournement de la raison pour laquelle de nombreux « citoyens » se sont soulevés mais la gauche c’est pour moi, justement, ces gens là et leur envie de changer le système (mais pas pour installer celui qui en a découlé…).
Je ne ferai pas mon grand « calé » en histoire, même si cette période m’a passionné pendant mon adolescence, j’ai beaucoup  à apprendre et à mieux comprendre cette période, mais je sais la passion que j’ai à « casser » l’ordre établi, tenter de changer les choses, essayer, prendre le risque… et ce, même si des gens peuvent le récupérer à mauvais escient (il serait, à mon sens, tout aussi ridicule de ne pas remettre en cause l’idée du « tout positif » de la révolution française que de ne pas voir un certains nombre d’avancées, de changement positifs,…).

Mais alors de gauche quoi ?

Il est facile de dire ce que l’on « n’est pas »/ « ne croit pas », toujours plus difficile et périlleux de dire ce que l’on « est »/ « croit ». Une définition de la gauche qui me convient est celle de la promotion d'idéaux progressistes et de liberté, de critique de l'ordre social et de volonté de réformer celui-ci dans un sens égalitaire et rationnel. Le progressisme n’étant pas la frénésie du progrès, souvent associée au progrès technologique dans nos sociétés, mais l’idée de permettre un progrès social au sens large et dans tout ce que cela signifie – permettre, par exemple, à tout le monde de pouvoir avoir la télévision peut être considéré comme un progrès social, mais devant la pauvreté des programmes et le côté néfaste de cet appareil, la question est à reposer… – . Chaque chose est à expérimenter, sans en faire des vérités absolues – on le voit avec l’écologie et les nouvelles sources d’énergie « propres » qui sont difficilement critiquables et remis en question une fois qu’on les a essayé et mis en avant, développé,… une fois qu’il y a des risques financier quoi ! –
Bien évidemment tout ceci doit se faire « avec le plus grand nombre », notre société est composée de gens formés comme jamais ils ne l’ont été, aptes à réfléchir – même si on fait tout pour les décourager à ça... mais internet et tous ses blogs, espaces de discussion, de débats, de provocations, … montrent que les idées foisonnent, les remises en questions, etc… –. Il y a bien sûr dans mes convictions une part d’utopie, une envie de réveiller ce qu’il y a de bon chez chacun, ce qui lui fait du bien, …
Les pensées réactionnaires ont une grande audience en ce moment en France, tant ce qui a découlé de la pensée capitaliste, libérale, néolibérale est nauséabond, a été associé au « progrès » et à la « modernité » et que les alternatives semblent limitées.

Le retour au système ancien

L’importance en France du rôle du chef de l’état – qui peut s’attribuer un pouvoir limite monarchique pendant son mandat.. – montre à quel point les français sont attachés à une « figure », un représentant, un homme mis en avant, qu’on veut suivre et qu’on regarde avec dédain et en lui remettant toutes les fautes si ses entreprises ne s’avèrent pas « comme on veut ». Les français aiment les « chefs ».
Le système actuel et son « semblant de liberté absolu », son bipartisme (oligarchie / peuple), est tellement inégalitaire, injuste, hallucinant, « inhumain » … que le retour à un ordre ancien représente une alternative intéressante pour bon nombre de personnes. Le tripartisme d’avant révolution « noblesse – Clergé – Tiers Etats » paraît même moins dangereux, plus équilibré,… que ce que nous vivons, et on a tôt fait de repeindre avec angélisme ce qu’il se passait dans les années de la monarchie tant le système actuel nous l’a peint comme « horrible », « invivale », caricatural – les bons et les méchants – … un peu comme celui qu’on vit actuellement en fait pour un grand nombre de personnes !
 La violence avec laquelle le système néolibéral impose sa vision des choses et son système à toutes les sociétés, à coup de guerres, d’embargos, de luttes financières, de placement/déplacement de dictateurs,…. est telle qu’on peut en arriver à préférer revenir à des systèmes ayant « fonctionnés » pendant plus de 1000 ans !
Les premiers à critiquer l’UMPS, la « non alternance » gauche/droite (que je crois telle), à critiquer la fausse idée selon laquelle il n’y a que 2 alternatives (qui n’en sont économiquement qu’une…) sont aussi souvent les premiers à vous dire qu’il n’y a aussi qu’une façon de sortir de ça : le retour à l’ordre anciens, les « valeurs », le repli sur soi,…
Les « passionnés » de l’argent, néolibéraux, oligarchie financière et autres (je ne sais comment appeler ces gens) se sont tellement servis de l’idée de la liberté (qu’en grande partie la « technique » a tué), de la laïcité (qui a surtout consisté à « taper » sur les religions qui perturbaient les plans de ces braves gens), de l’égalité (qui amène aujourd’hui à des écarts de salaires plus importants que dans nos monarchies de l’époque !), de la fraternité (bon ça on en a parlé comme mot…. mais je l’ai très peu vu dans la pratique et je ne suis pas sûr que chacun mette un sens concret derrière ce mot… c’est peut être ça qui arrange nos « dominants » du moment)… Les privilèges par « lien du sang » qui dérangeaient tant sous l’ancien régime ont retrouvé leur place. « Oui mais ce sont les plus compétents », comment dire… forcément…
(Prenons l’exemple de la chanson française, pour prendre un exemple plus connu et visible, où les « fils de… » sont très présents en France et sont souvent, il faut l’avouer, très bon : appartenir à ce milieu leur a permis de ne pas se poser la question de « comment vivre », de faire de bonnes rencontres, de pouvoir « essayer », d’être souvent « protégés » par leurs parents d’une trop rapide ascension sans avoir les bases ; qui tuent toutes les « nouvelles stars », pressées comme des citrons tant qu’elles rapportent de l’argent  et jetées quand elles n’ont pu/su apprendre leur métier avant de ne plus en « rapporter »… je passe vite sur ce point, mais les mêmes choses se produisent dans de nombreux domaines, surtout le commerce et la finance pour lesquelles, en plus, la plupart des écoles sont très onéreuses !!).
Face à ce constat, il est difficile de rester de gauche ; à chaque étape (révolution, laïcité, etc…) les hommes de gauche se sont battus, des avancées ont eu lieu… et on été quasiment chaque fois récupérées au profit de la même idéologie ! Ceci explique peut être le basculement régulier et de plus en plus fréquent de « gens de gauche » à « l’extrême droite ». (Notamment pour son côté « antisystème », voir l’article précédent sur  le jeu avec le FN).

La question de la religion

Je reviens toujours à cette question tant elle me semble centrale. L’être humain a besoin de sacré, de religion, d’ordre,… L’illusion actuelle est de croire que notre société n’est plus religieuse.
Le catholicisme ayant « lâché », plus de force que de gré, sur de nombreux points (au point de s’excuser parfois d’être catholique, et de choquer quand, au nom de la vie demandée à ces fidèles, le pape ne veut pas d’avortement, de préservatif, … Je ne suis pas catholique et ne me sens pas concerné par ce que demande le pape, ce sont plutôt à ceux qui le sont, les catholiques, de s’opposer à ça si ils le désirent dans leur religion et non à nos sociétés il me semble…) ; pointer l’islam pour continuer à se présenter comme défenseur d’une laïcité semble confortable. La lutte contre « l’islamisation de la France » comme celle contre le catholicisme (qui fut utile au départ mais qui me semble être allé trop loin parfois et en tous cas n’a plus beaucoup de sens aujourd’hui, hormis le cas de quelques extrémistes) permet de montrer un système « laïc », détaché des religions, etc….
Le système actuel est tout sauf non - religieux. La religion actuelle vénère et adore Mammon, le Dieu de l’argent. Le système est très bien huilé : incitation à la consommation, notamment par l’utilisation de nombreux moyens de communications (publicité), la poussée vers  l’individualisme, le « non choix » politique (même vision pour de nombreux points dans le « gauche / droite » traditionnel), économique (il faut du libre échange, avoir des crédits c’est bien, les actionnaires c’est important, etc…) …. Les « objets sacrés » sont la télévision, la voiture,… Jacques Ellul, parlant de la technique, montre à quel point les hommes sont aujourd’hui choqués par un summum de l’inacceptable qu’est le fait de « bruler une voiture » ! C’est un objet pour beaucoup tellement intime et de l’ordre du sacré. Que dire aujourd’hui des téléphones portables..  Cet homme a dit et écris des choses incroyables sur la technique et ses dangers. (je vous conseille de lire, ou de regarder des vidéo sur internet !). Pour chaque avancée technique, il faut toujours se demander si elle sera positive pour l’Homme à long terme, si ces bienfaits sont réels ou non, …
Il est facile de voir à quel point le monde tourne mal et tout le monde semble d’accord pour le dire : obsolescence programmée (donnant une durée de vie limitée à nos produits  pour inciter à la consommation), malnutrition dans le monde quand nos pays jettent des tas de denrées, inégalités incroyables au sein d’un même pays et abyssales entre certains pays alors que l’on veut une « globalisation »,... Toutes les belles idées d’égalité et de liberté (la fraternité est rarement mise en avant..) sont détruites et détournées comme la création de l’Europe, la « mondialisation » (qui pourrait permettre de partager mieux) … par cette soif de pognon à laquelle nous prenons tous part plus ou moins consciemment (qui ne veut pas de placement « à intérêt » à la banque, qui, quand il a 10 000 euros d’avance, les prête sans intérêt à un proche, etc..). Même les grands thèmes qui ramènent l’Homme à la fraternité sont détournés pour, en fait, le remettre sous le dieu Mammon et en tirer « profit » (le développement durable, l’écologie, le Bio, le commerce équitable, certaines associations humanitaires,…). Le « sponsoring » permet de donner bonne conscience avec des  « jumelages » des plus étonnants (Mc Donald partenaire de tous les évènements sportifs par exemple, et tant d’autres… oui j’ai eu la fainéantise de chercher des exemples plus percutants…).

L’ « échec » de nos politiques

Combien de fois entend-on parler de l’échec des politiques actuelles : la crise (qui a encore plus enfoncé le système dans son néolibéralisme effréné au lieu de le « calmer »), les dégâts écologiques, les  gens malades ou mourants de produits pharmaceutiques trop vite mis sur le marché, les engrais nocifs dans les champs, l’inhumanité du traitement des animaux « produits de consommation »,…
Mais à y regarder de plus prêt et avec un autre angle de vision, c’est la réussite de ce système, de celui voulu par la plupart de nos dirigeants, des gens puissants du pays,… Une réussite énorme, diabolique, gérée par personne et pleins de monde à la fois, … tous guidés par ce Dieu « argent », « profit » qui dirige un très grand  nombre sans nécessité de « complots » ou autres. Il est inutile de « diaboliser » des gens en particulier car se mettre quelque peu dans leur peau aide à comprendre leur cheminement (pas tous bien sûr, il y a des gens qui font volontairement mal, qui sont volontairement perfides, guidés par une envie de puissance, de soumissions de l’autre, de domination, … comme partout). Même les crises « systémiques » sont nécessaires et une grosse crise comme celle vécue récemment ne change en rien la donne ! – et tous les pays s’affairent à aider nos banques pour soutenir et sauver ce système financier ! –
La réussite est si totale que l’individualisme vécu aujourd’hui dans nos sociétés et la globalisation du « dans le monde actuel on ne peut rien faire », permet de continuer à jouer les moutons, parfois un peu récalcitrants, mais toujours assez dociles du système. Aucune catégorie sociale n’est épargnée ; même les plus pauvres encore dans le système (je ne parle pas des SDF et autres, mis en avant parfois pour rappeler qu’il faut bien rester à sa place et accepter sinon… !!)  ayant la télévision, de la nourriture –nocive souvent – pas cher, un logement souvent un vétuste réduit et loin des « beaux quartiers »,… ceux-ci tentent de survivre et oublie parfois la fraternité, l’entraide, …

Le décalage « faits » / « mentalités »

Comme l’explique Jacques Généreux dans La grande régression, la solidarité, l’entraide, la fraternité,… n’ont pas effectivement disparues mais tout semble être fait pour qu’on croit et vive le contraire ! On préfère présenter des morts, agressions, violences, accidents,… dans les journaux télévisés, qu’une bonne initiative, une changement grâce à de l’entraide, … Quelquefois que ces bonnes idées ne s’éteignent totalement !! Et quand on présente des « bonnes actions », c’est souvent pour présenter le système comme « sauveur » (l télévision notamment avec des émissions comme sans aucun doute,  les maçons du cœur (si j’ai bien retenu ce que j’ai vu au zapping), …). 
C’est l’idée du partage, de l’entraide, de relever les gens en difficultés, … qui s’éteint peu à peu, bien avant les faits. Combien de fois je discute avec des gens pleins d’amour des autres,  aidant leurs voisins, leurs amis, leurs proches, partageant, ayant le cœur sur la main,… (bien plus que moi souvent !!) et qui me disent « Aider, faire en sorte que tous ceux de notre pays vivent mieux,… ah non, chacun sa merde ! » (bon pas forcément si crument bien sûr !!). Quand je leur fait remarquer qu’ils le font régulièrement naturellement « Ah oui mais c’est pas pareil, je les connais » ; arguments souvent faux quand je constate qu’une personne ayant un problème de moteur devant chez eux, ou un ami d’ami d’ami… à aider, ou autre, est souvent dépanné de la même manière par ces personnes.
Le simple fait de comprendre et d’expérimenter que le partage avec l’autre, la rencontre, l’aide, l’amour (avec tout ce que cela implique) fait du bien à l’Homme devrait le pousser à le vivre… Mais tant de choses sont faites pour créer des divisions, des catégories de population de plus en plus resserrées, des peurs, …
Et combien de fois ai-je vu de grandes idées de gauche défendues par des « idéalistes » vivant avec parfois plus de 4 000 euros par mois dans les bons quartiers, incapables d’imaginer vivre avec moins de moyens, insérés dans un cercle d’amis de même catégorie sociaux-professionnels… et qui au final, votent même très à gauche sachant que ces partis ne passeront pas, ayant envie de se sentir « moins coupable » de voir des gens dans le besoin mais apeurés à l’idée de changement radical et non préparés à assumer les conséquences pour leur propres vie d’un tel changement ! (je parle aussi pour moi, ici, aujourd’hui, je suis loin de ces salaires, mais j’ai très peur de ne pas tenir ma « ligne » si d’aventure le métier que je veux faire me rapportait des sommes encore plus importantes…)
Notre société a donné un système de pensées à chacun qui rend très difficile un retour en arrière : « Comment vivrai t’on sans chercher à gagner toujours plus ? » (grande motivation de beaucoup, avant même de chercher à vivre « toujours mieux », puisqu’ils croient souvent que les deux sont complètements équivalents !)  « Comment un employé compétent, un patron d’une entreprise qui réussi,… resterait il dans une entreprise/un pays si on ne lui donne pas un salaire plus élevé (= démesuré souvent) que la « concurrence » » ? « Je veux mes 1,5% d’intérêt si je place de l’argent à la banque !! » (Oui celui-ci est risible tant pour un grand nombre cela revient à juste la joie d’avoir quelques euros de plus en début d’année !! et d’autres à avoir, parce qu’ils gèrent mieux leurs placements et ont plus d’argent, des milliers en quelques mois ; semaines…… secondes ! … Relisez bien cette phrase, je suis sûr que pour beaucoup le côté « oui mais il a plus d’argent donc c’est normal qu’il en gagne » vous paraît encore normal…. Vraiment ?.... oui oui, on a bien été formaté !!).

La parabole du « fils prodigue » ou plutôt « un père avait 2 fils »

Je renvois sur ce paragraphe à un livre de Pierre Cranga Un père avait 2 fils ; j’avais participé à une de ses conférences sur son contenu avant sa sortie.
Cette parabole est riche en enseignement mais je m’attacherai ici au lien que je vois avec ce qui précède. Beaucoup de monde connaissent cette histoire ; je vous donne les références si vous souhaitez la lire/relire (Luc Chp 15 v 11 à 32 – vous pouvez le lire facilement, la bible est en ligne sur internet). La « tradition » chrétienne a appelé cette parabole (et non Jésus à l’origine ou les rédacteurs de l’évangile) « Parabole du fils prodigue » pointant bien évidemment le fils prenant l’argent de son héritage et dilapidant tout avant de revenir vers son père, non pour demander sincèrement pardon au départ mais pour quémander une place de « serviteur » (ce à quoi le père, amoureux de son fils, lui répond en le replaçant dans son rôle de fils). On a moins insisté sur le 2ème fils, resté près du père, voulant perpétrer la « tradition familiale », s’interdisant des choses que le père ne lui demandait même pas (ne pas prendre de chevreaux pour les manger par exemple) d’autant que ce père considérait que tout ce qui était à lui était à son fil ! (Le problème n’est pas ici qu’il s’interdise des choses, chacun fait ce qui lui semble bon, mais qu’il se sente lésé, frustré,… quand son frère ne se l’interdit pas et que son père le partage avec eux !).
On voit donc dans ces 2 fils 2 aspects de l’être humain : le « religieux », celui qui est attaché à l’ordre ancien, aux règles, aux codes, à ce qui lui paraît « bien », ce qu’ »on a toujours fait » … et celui qui est parti dans une fausse liberté, dominé par l’argent qui lui procura plaisir, amis (qui partirent dès qu’il n’en eu plus), …
Le lien avec ce que j’ai dit précédemment est pour moi le néolibéralisme et nos sociétés actuelles, dominés par l’argent, qui selon certains « rend libre », « affranchis »,… et les amoureux du retour aux anciens régimes, aux traditions, à l’ordre (au mauvais sens du terme), etc…. la religiosité, la monarchie (de droit divin en France !!). La question que pose Jésus est « qui est le mieux dans cette parabole ? ». Personne bien évidemment. Le problème de ces 2 fils étant qu’ils ne s’aiment pas et n’aiment pas ! Jésus présente, à travers ces 2 personnes qui nous ressemblent forts (on oscille souvent entre les 2 !), le « père » et la notion d’Amour.
  
Mon choix

Le chemin ténu entre cette domination d’un « Dieu » du pouvoir, de l’argent,... et celui de la religiosité qui, par ses règles et traditions, n’est pas « libre » et affranchi, me semble être la solution, la porte de sortie, le chemin vers lequel tendre… à titre individuel et au niveau de la société !
Nous ne sommes d’ailleurs pas totalement dans le premier cas aujourd’hui, il y a beaucoup de retour au légalisme, des règles pour tout qui pointent différentes communautés et type de personnes ; mais c’est surtout pour préserver le système, de la même manière qu’on habille d’humanisme, de droit de l’hommisme, de liberté,.. un certains nombre de choses. Cette « technique » notamment utilisée par l’UMP ne peut que, à terme, amener de plus en plus de gens vers le FN, qui lui, en prime, a économiquement un projet radicalement différent (à mon sens un retour à l’ordre ancien…à voir).
Bien sûr, dans tout ce qui précède, il y a des simplifications, des raccourcis, des caricatures, mais l’article est déjà bien long et des choses me dépassent bien évidemment encore. Je ne cherche pas à tout comprendre, tout analyser pour faire de l’histoire, pour trouver un idéal ; juste pour montrer que cet idéal est possible, qu’on ne le vit pas et pour éviter qu’on rebascule dans ce qui pourrait sembler « moins pire » faute d’autres possibilités. Certes, ce n’est pas un projet « politique » (j’ai des idées concrètes aussi mais ce n’est pas l’objet ici !! lol) mais un projet de société : remettre l’Homme au centre de la vie, pas « chacun » mais « tous », changer nos mentalités, réveiller ce qui nous semble bon « naturellement » mais impossible à vivre aujourd’hui, sortir de ce « narcissisme » (conséquence de l’individualisme) qui pousse beaucoup à vouloir faire valider et accepter leurs idées plutôt qu’à partager et à mettre en avant ce qu’on a de commun : l’envie de plus de liberté (réelle), de plus d’égalité (ce terme est à bien définir, pas « tout le monde pareil » mais tout le monde bien dans ce qu’il fait, dans ce qu’il vit, dans ce qu’il a pour vivre…. Et là il faut aider les pauvres comme les très riches qui ne savent plus que faire de leur argent ou le dépensent de façon malheureuse pour eux même !!), plus de fraternité et d’Amour (oui je sais ça fait niais, parce qu’encore une fois, on réfléchit peu à ce qu’est l’Amour véritable, celui qui édifie l’autre, pardonne, demande pardon, dit franchement ce qu’il pense avec la volonté de faire grandir l’autre et de pas le casser, celui qui sait être dur pour faire prendre conscience sans remettre en cause la relation et ce qu’il pense de la personne,…… loin du pays des bisounours qui nous apparaît quand on parle de ça, quoi !!).
L’écologie politique, le remise en question du « toujours plus de croissance », la création/restructuration d’entreprises plus justes et qui produisent avec des visions différentes,  … me semblent de bons « chantiers » auxquels on pourrait s’atteler pour amener cette transformation des mentalités et changer le pessimisme ambiant qui fait de moins en moins croire en l’Homme. Les nombreuses personnes qui se donnent dans les associations (à but nationales comme internationales, des projets pour l’aide au développement des pays du tiers monde aux associations d’aide alimentaires,…) pourraient être des éléments déclencheurs pour motiver, montrer la voie et donner l’exemple du bien être que leur procure cette envie de « donner », de partager, d’aider. (en faisant attention à la « récupération » qui peut être faite de ces associations…. C’est pour cela qu’il faut une réflexion de toute la population, une écoute de chacun et un maximum de décisions assumées et voulues par le plus grand nombre ; à condition qu’elles soient argumentées, expliquées, critiquées, …).
Si nous sommes nombreux à rêver d’un monde meilleur, différent, avec beaucoup de points communs sur les grandes lignes, sur «ce à quoi il devrait ressembler »,.. pourquoi ne pas tenter de le faire ?

samedi 9 avril 2011

Chrétien non religieux…

 
Avant propos : Presque un mois depuis le dernier article. La faute au temps ? Pas grand-chose à raconter ? Un peu des deux ; la forme des articles de ce blog impose de bien cibler un sujet, de ne pas trop s’éparpiller (ce qui n’est pas simple), de trouver un angle d’approche précis,… et en même temps d’avoir suffisamment de choses à dire dessus et de recul pour ne pas aborder un sujet trop « à chaud ».
Question cinéma, j’ai vu L’Agence qui n’est pas un film génial au point de vu du rythme, de la réalisation et autre mais qui a un bon scénario et, en élargissant un peu (ce qui manque dans le film), qui pose de nombreuses questions fort intéressantes… J’en reparlerai peut être prochainement (je ne désespère pas de faire enfin un article « cinéma », en général ou sur un film précis, un jour….)



Chrétien
 
La définition originelle de ce nom est, semble-t-il, « appartenant au Christ » ou « partisan du Christ » et il fut attribué aux disciples de Jésus. Premièrement, cela signifie que je crois en Dieu, comme beaucoup de monde – et comme les démons ou « force de mal », si on en croit la bible –, mais cela signifie surtout que je crois en la bonté de Dieu, je crois en ce que Jésus nous a révélé de Lui c'est-à-dire qu’Il EST Amour et que, par le sacrifice de Jésus, Sa grâce est totale pour l’être humain.
Etre Chrétien, croire au message de Jésus et en Dieu, n’a pas été un choix, un ensemble de raisonnements, une conséquence de théories, un refuge par manque de sens à ma vie ou autre : ce fut certes une sensibilisation à mon plus jeune âge (tant catholique que protestante d’ailleurs) mais surtout une RENCONTRE avec Dieu, rencontre pour laquelle je ne suis pour rien et qui m’a effectivement construit de manière spirituelle bien avant tous les raisonnements que j’en fais aujourd’hui.
« Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » (Marc Chp 10 v 14 – 15).
«Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. »  (Matthieu Chp 11 v 25).
Ces deux passages sont très marquants pour moi car, pendant toutes ces années de recherches, de lectures, de prières, de débats, de partages, de rencontres,… je n’ai eu de cesse de comprendre ce que je ressentais, bien plus jeune, dans ma relation à Dieu. Des choses ont bien sûr révolutionné ma pensée, transformé plus ou moins profondément mes conceptions, … mais en étant toujours en accord avec ce sentiment d’Amour total de Dieu pour nous et avec ma relation intime avec Lui.
Je reviendrai dans un autre post sur une question qui découle de ce dernier paragraphe «  Si tu n’y es pour rien et que Dieu t’a touché ; pourquoi ne le fait-il pas pour tous les Hommes ?? ». Cette question m’a beaucoup préoccupé dans ma jeunesse, particulièrement au moment où j’ai vécu les choses les plus claires qui m’ont montré ce « choix » de Dieu et qui m’ont amené à une réelle relation directe et intense avec Lui. Je maintiens ce que j’ai dit précédemment (et expliquerai un jour pourquoi) :  je n’ai aucun mérite, Dieu a fait les choses et le seul choix qui se présentait à moi était : accepter ou refuser cette relation (mais pas croire qu’elle était possible ou non, Dieu me l’ayant montré !). Ceci étant dit Dieu est juste et en aucun cas « choisi » une poignée de gens qui seront « sauvés » . La question du « salut » apparaît donc ici et est fondamentale pour beaucoup de croyants, je ne m’étends pas ici mais veut dire que je ne crois pas que seuls ceux qui auront une certaine « doctrine », une certaine « vision des choses » , … seront sauvés (sinon il y aurait forcement du « mérite » ou un choix de Dieu ; ou un « mystère » comme le dirai certains). Je reviendrai plus amplement sur ce point. (si des gens sont choqués ou interpellés par ça, attendez que j’explicite davantage ou posez moi la question par mail. De toute façon, comme je le développe depuis le début dans ce blog, l’important est le partage et je n’ai en aucun cas la vérité ! Par contre, cette vision ne me semble pas incompatible bibliquement, j’expliquerai).
 


Non religieux
  
Il est bien évidemment questionnant de se placer comme « non religieux » quand on a la foi, mais ce sentiment est  partagé par de nombreuses personnes et notamment  des écrivains et penseurs depuis bien longtemps. Il faut bien évidemment expliquer ce « non religieux », j’ai rencontré beaucoup de chrétiens expliquant que Dieu déteste la religiosité, ayant de bonnes conclusions sur la forme mais n’allant pas très loin sur le fond, sur ce que signifie concrètement ce refus d’être « religieux ».  Souvent d’ailleurs, on se dira plutôt non « religieux » mais ayant une « religion », ou contre toute forme de « religiosité ». Dès que quelqu’un s’opposait à la « religion », à côté « religieux » ou à la « religiosité » tout en croyant en Dieu et au message de Jésus,  je me trouvais fort intéressé …. mais bien souvent déçu par ce que cela signifiait pour l’orateur ou l’écrivain !
En effet, ces termes sont très « flous » et peuvent dire tout et n’importe quoi. « Religieux » peut être celui qui va dans une assemblée et en suit les règles, mais ça peut être aussi « tout ce qui est relatif à la religion », etc. La « religiosité » peut être le fait de respecter les règles de sa religion mais aussi simplement le « sentiment religieux » qui finalement est quelque chose de vague (comme quand on dit : « il a des élans de religiosité »). Le terme même de « religion » est très flou, allant pour certains des seules « grandes » religions connues, à tout ce qui se rapproche de l’idée de « Dieu(x) », de spiritualité,… En extrapolant, l’argent ou la consommation étant pour beaucoup un Dieu, on peut en arriver à des religions très variées. On  dira de certains fans de foot que c’est leur religion ! « Croire que Dieu existe et avoir une relation avec Lui » peut être donc considéré comme une religion.
Ces termes sont donc difficiles à définir et s’afficher comme « non religieux » ne signifie pas grand-chose à priori… C’est juste une expression qui interpelle et, en me définissant comme ça, je souhaite juste susciter une curiosité qui me permette d’expliquer davantage ma position et mes convictions.



Religion et foi 
 
Dire que j’ai la foi constitue donc pour certaines définitions (et même pour la plupart) une religion. J’ai explicité plus haut comment je peux traduire ma foi et, se revendiquer « chrétien » pour moi, c’est avant tout reconnaître que la vision de Dieu que Jésus a donné est la plus proche de celle en laquelle on croit (je ne parle pas ici du point de vue « spirituel » qui ne s’explique pas mais se vit et se ressent). Je sais que cela peut paraître questionnant voir choquant mais il faut reprendre un de mes articles précédents sur « la vérité » (Ce à quoi j’exhorte le lecteur, article du 17 février 2011) pour comprendre davantage. La vérité étant une personne (et non ses dires uniquement) et pour moi une relation à Dieu, toute tentative de la formuler n’est pas LA vérité mais une façon de la transcrire … qui obligatoirement la réduit, la limite, et n’est plus LA vérité. De plus, elle est à mon sens « inconcevable » pour l’Homme qui est bloqué par ses limites, le monde dans lequel il évolue, le temps et l’espace qui le contraignent, sa capacité de compréhension limitée,… Je résumerai en disant que tout le monde peut accéder à la vérité, la vivre, la sentir, … mais personne ne peut la conceptualiser complètement! C’est en s’enrichissant de nos façons différentes de la « mettre en mots » que nous pouvons nous approcher de « meilleurs » conceptualisations, tout en sachant que ces conceptualisations ne peuvent être LA vérité. (ce qui permet d’écouter tout le monde, sans se fier au QI des gens, à leur culture, leur ancienneté dans la foi,… seule la relation à Dieu de la personne et ce qu’il en puise est important !).
La religion donne une conceptualisation, plus ou moins ouverte, plus ou moins simple à comprendre,… et le fait qu’elle souhaite souvent s’adresser au plus grand nombre fait qu’elle « vulgarise » sa doctrine soit en la simplifiant, soit en en donnant à voir et à comprendre qu’un « petit bout » au fidèle lambda et lui demandant d’ « accepter » le reste qu’il comprendra ou non plus tard. (En tout état de cause, à ne pas le remettre en question, en général).
Ma « religion » est assez « simple » : ma relation à Dieu. A partir de là, tout le monde a la possibilité de vivre cette relation, d’en comprendre des choses et de partager sur ce qu’il « reçoit », « ressens », « comprend ». C’est ce que Jésus appelle le « Saint Esprit » qui permet – ou est – une vision de la « relation à Dieu », de sa façon de nous « toucher », de nous « parler »,… intime et spirituelle. Pour les chrétiens, Jésus est, lui, la parole, c'est-à-dire la façon que Dieu a de nous parler, de nous toucher, d’intervenir,… de façon « humaine ; comme à la genèse quand il parlait à Adam et Eve de façon intelligible semble t’il (je sais que c’est une image mais c’est pour reprendre le « Au commencement était la parole » de Jean). Jésus est « Dieu fait homme », Dieu qui serait venu, pleinement homme (avec tout ce que cela implique), nous montrer le chemin vers la vérité (je reviendrai peut être un jour sur ma conception de la « trinité », concept complexe, qui a fait couler beaucoup d’encre, fait beaucoup de divisions,… et que peu de personnes « repensent » aujourd’hui tant cela semble faire peur et devoir faire l’unanimité – même entre catholique et protestant par exemple –, ce qui est révélateur, compte tenu des grands questionnements qui sont survenus juste après Jésus et de la complexité à trouver une « formule » qui convienne au plus grand nombre dans le « credo » (ce sera d’ailleurs la « politique » qui permettra de trancher et d’imposer une façon de voir au plus grand nombre).
 Je sais très bien toutes les critiques qui découlent de ma position : « Tu prends donc ce qui t’intéresse dans la religion, tu te « fais ta popote », ça peut amener à n’importe quoi, »… Je me demande quelle relation les gens qui me rétorquent ça ont avec Dieu et, s’ ils trouvent que vivre en intimité avec Lui, se regarder en face avec cette relation, vivre l’Amour au sens du commandement (double) que Jésus a donné,… est simple et permet tout et n’importe quoi, ce n’est pas du tout mon vécu. L’exigence de la recherche de la vérité est très grande, difficile, … et seule la grâce de Dieu permet, à mon sens, d’essayer de le vivre.



« Le légalisme »
 
Combien j’ai vu de personnes « ouvertes », « non légalistes », etc. qui au final, devant une telle position, montrent à quel point leur « ouverture » se limite à la leur !! « Je suis allé jusque là dans mon côté « libertaire », dans ma remise en question de la religiosité, … c’est déjà énorme ; mais on ne peut aller plus loin !! » .
Pour tous ceux qui vivent la grâce, l’Amour et une relation intime avec Dieu en essayant d’enlever les barrières de la religion, de notre éducation, de notre société,… je sais qu’étayer ce que je viens de dire à coup de passages bibliques n’a pas grand sens. Nous repartons dans ce cas dans le langage, le concept et du coup, on pourrait croire que je cherche à imposer une vérité. Jésus l’a rarement fait – et toujours dans le même cas – , préférant parler en paraboles aux foules que d’imposer une manière de penser, se référant rarement aux écritures (qu’il connaissait parfaitement). Mais il se servait des textes pour « contrer » les religieux, ceux qui croyaient « savoir », ceux qui imposaient aux autres leurs visions, ceux qui se croyaient « dans la vérité » pour avoir appliqué un certains nombre de loi, compris un certains nombre de choses, etc – concrètement il leur parlait comme il répond à Satan quand il est tenté !  Satan qui se sert des écritures pour FAIRE FAIRE sa volonté à quelqu’un d’autre, Jésus en l’occurrence ! –. Alors, comme Jésus, il est peut être utile de montrer que ce que je pense est cohérent avec la bible… (pour ceux dont je parle au début de ce paragraphe, vous pouvez passez au suivant, ce que je vais dire ne prouve rien… mais montre que les arguments voulant démontrer que ce que je dis est faux et impossible, ne PROUVENT rien non plus ; mais peuvent par contre bien évidemment faire avancer, réfléchir,.. et j’ai toujours plaisir à les lire, même s’ils reprennent quasi toujours le même argumentaire).
Je l’ai déjà beaucoup expliqué (ici et dans d’autres articles), le comportement de Jésus me semble cohérent avec ce que j’exposais plus haut. On ne le voit jamais entrer dans des guéguerres idéologiques ou religieuses avec les « non religieux » (qui ne sont pas forcément non croyant). Il partage, écoute,… et SA VIE est un témoignage suffisant à une remise en question de l’autre sans culpabilisation. Sa relation à Dieu est ce qu’il met toujours en avant, non pour dire « Moi j’ai une relation,… » mais pour inciter et permettre à tout le monde (la religion Juive ne donnait pas cet « accès » direct à Dieu) de vivre cette même relation au « Père », donnant par le « notre père » une façon de lui parler, pour aider ceux qui ne savaient pas comment s’y prendre. (Je vulgarise bien évidemment en disant ça… et suis le premier à avoir eu besoin de cette prière car elle nous montre comment aller plus loin, plus simplement,  et donne des « étapes » pour notre partage avec Dieu).
Pour moi, Jésus agit de 2 façons principalement : il « casse » ceux qui se croient « arrivés », qui pensent « mériter » quelque chose ou se sentent au dessus des autres et relève ou élève ceux qui sont faibles, qui se savent « coupables », qui pensent ne rien « mériter »,….
Paul aura aussi une vision fort intéressante même si souvent mal comprise. Comme je l’ai déjà dit, peu de personnes remettent en contexte ce qu’écrit Paul, ne faisant parfois aucune différence quand il écrit à des « églises » ou à un disciple (Timothée). Paul se converti très vite et sans aucun mérite (sa conversion est clairement racontée comme venant de Dieu et sans qu’il n’ait pu choisir grand-chose). Il persécutait des chrétiens donc, à priori, faisait quelque chose de condamnables (« Saul – ancien nom de Paul – , de son côté, ravageait l'Église; pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison » Actes Chp 8 v 3), mais était droit et sincère (quelque part, il devait rechercher la vérité !). D’autres devaient être comme Paul mais Dieu l’a choisi lui, et certainement pas pour qu’il s’en glorifie ! Paul ne fera pas parti des 12 mais aura un ministère très important, ces écris son parmi les plus nombreux du nouveau testament et il se permit même une grosse discorde avec Pierre et Jacques (piliers de l’église primitive chrétienne).  
Paul recherchait à prêcher la grâce, même quand une assemblée allait dans des directions contraires à ce qu’il pensait bon, il préférait remettre chacun face à ses choix, à sa relation à Dieu, à son amour de l’autre et de lui-même. « Tout m’est permis mais tout ne m’est pas profitable ». Combien de fois j’ai vu à la suite de cette phrase une liste d’interdits dans certaines églises, ou des discours cherchant à culpabiliser sur certaines pratiques. Je sais très bien que la peur est grande de voir les gens « faire n’importe quoi », mais encore faut-il définir ce que signifie ce n’importe quoi (la différence entre ce qu’ « impose » la foi et ce qu’impose la vie en assemblée, voir l’article Questionnement au sujet d’une histoire… du 27 février 2011) et ne pas avoir peur de la relation de chacun à Dieu et de ce qui en découle ! Quand des divergences de pensées existent, se creusent, risquent de diviser, il est pour la paix mais pas le compromis « au point où nous en sommes, marchons ensemble ». (Donc on avances mais on peut diverger de point de vue).
L’amour demande à chacun – en sachant trouver et choisir le bon moment, la bonne forme,… – de dire à son prochain ce qui n’est pas positif dans sa vie mais en rien à l’imposer, ni à culpabiliser et surtout pas à dire « faut le faire sinon, tu n’es pas chrétien » ou autre. Jésus, avec le jeune homme riche (Marc Chp 10 v 17 à 30), qui lui demande, en tant que Juif, ce qu’il doit faire pour hériter du royaume de Dieu (être sauvé) lui répond qu’il doit appliquer les 10 commandements (comme je l’ai déjà dit, des règles appliquées dans la plupart de nos sociétés ; et, en plus, simplifiées ici : « Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »). C’est devant l’insistance du jeune homme et parce qu’il est dit qu’il « se mit à l’aimer », que Jésus se décide à pointer une chose qui semble être un problème pour cet homme là (et non pas une règle générale). Il dira ensuite à ses disciples – et non à ce jeune homme ! – « comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu. Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. », repointant, une fois de plus dans la bible, le Dieu de l’argent, Mammon, dont il nous est demandé de nous méfier énormément (ce n’est pas de lui que se méfient le plus les chrétiens à mon sens… L’histoire le montre et de nombreuses assemblées actuelles aussi…). En continuant son raisonnement, devant ses disciples déconcertés et sentant bien qu’ aucun humain ne pourrait  « rentrer dans ce royaume » (preuve qu’ils avaient pris le terme « richesse » plus largement que le côté « argent ») , il ramènera une fois de plus tout à Dieu, sa grâce … nous rendant une fois de plus dépendants de Lui, la seule dépendance qu’un chrétien devrait accepter – on ne peut être totalement libre, mettons notre dépendance en Dieu et affranchissons nous de tout le reste–.  « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Il faut bien comprendre que, pour moi, tout ce qui nous « lie » sur cette terre, toutes nos dépendances, tout ce qui porte atteinte à notre « liberté » et à celle de notre prochain,… est un péché. En cela, Jésus a une exigence envers chacun de nous beaucoup plus grande que n’importe quelle règle, quelle loi,… (voir encore Questionnement au sujet d’une histoire…). L’exigence de vivre l’Amour est beaucoup plus grande que n’importe quel règlement, codes, lois,… Et toute personne qui recherche et vit cet Amour connaît Dieu (au sens biblique, qui donne un sens « intime » et pas « intellectuel » à ce terme) ; toute personne, soit-elle croyante, qui ne recherche pas cet Amour ne sait pas qui est Dieu, quand bien même elle le « connait » intellectuellement (« Celui qui aime et né de Dieu et connaît Dieu, celui qui n’aime pas, ne connait pas que Dieu est Amour » 1 Jean Chp 4 v 7 – 8 que l’on peut mettre en parallèle, pour les croyant qui ne jurent que par la fait de reconnaitre « intellectuellement» Dieu ou Jésus « Beaucoup me diront : Seigneur, seigneur, nous avons annoncé en ton nom des messages reçus de Dieu, nous avons chassé en ton nom des esprits mauvais, nous avons accompli en ton nom de nombreux miracles!" Alors je leur déclarerai: "Je ne vous ai jamais connus; éloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal! » Matthieu Chp 7 v 21 – 23).



Religion et systèmes politiques 
 
A force de rechercher la cohérence de ma vie avec ma foi, la question de la politique s’est posée. Mon positionnement « de gauche » est clair (je ne parle pas de la « gauche » au sens des partis dans notre pays), j’en reparlerai prochainement, et ce positionnement semble pour beaucoup incompatible avec la foi chrétienne (vous comprendrez bien que pour moi, c’est le contraire… Je reviendrai sur tout ça prochainement).
En regardant l’histoire de l’église chrétienne, on remarque un lien intime entre les systèmes politiques et les différentes « dénominations chrétiennes ». Le protestantisme peut être mis en relation avec l’esprit des lumières et à la chute de la monarchie (même s’il arrive bien avant, mais est alors fort peu représenté). Dans l’esprit du protestantisme du XVI ème siècle, « L’église doit se réformer sans cesse »,  les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines et sont secondes. «Elles peuvent se tromper», disait même Luther.
Aujourd’hui, bon nombre d’églises protestantes évangéliques (principalement américaines) ont une structure très « libérale ».  Une sorte de démocratie où les « pauvres » sont rarement à des postes de responsabilité (ou alors on fera en sorte qu’ils ne le soient plus - pauvres - ), où on se dit que l’assemblée décide (principe associatif, en tous cas en France) mais c’est en fait une minorité qui prennent des décisions pour un ensemble, où les fils de pasteurs, louangeurs, ou autres personnes ayant un « ministère » dans l’église, se retrouvent à ce genre de  « postes » plus tard, où on préfère financer le pasteur que celui qui fait le ménage dans l’église, où posséder de l’argent pose peu de problèmes et est même parfois une preuve d’ « être dans le vrai spirituellement »,… !! On en arrive à des pasteurs qui arrivent avec des chauffeurs dans de grosses voitures, quand des gens sans le sous sont aux portes de l’église ! Et bien souvent la « culpabilité » qu’amènent des pauvres incite à leur donner ce qui semble le mieux à notre société (et donc à l’assemblée) : un travail bien rémunéré si possible, pour mériter son salaire ! Et bien évidemment, on aide en priorité (voir uniquement) ceux qui sont « chrétiens », ceux qui « reconnaissent Jésus comme leur sauveur,… » , ceux qui sont dans l’église, ceux qui acceptent son fonctionnement, ceux qui s’y investissent,… Je ne vais pas plus loin dans ce raisonnement, un peu caricatural parfois (mais pas tant que ça) mais qui montre une vision bien loin de celle de Jésus !! On est bien loin des premiers chrétiens qui mettaient tout en commun ! (ils avaient bien compris que l’argent poserait problème, que, pour l’avoir, on pouvait en arriver à des dérives, qu’il fallait s’en affranchir,… j’ai déjà parlé de ça et notamment du rôles des « leaders » ou « responsables » dans l’église dans Questionnement au sujet d’une histoire… ). Dans nos sociétés actuelles, il est très complexe de mettre de côté la notion de « mérite » et même quand on pense l’avoir fait… on est souvent loin de l’enlever vraiment !! (Je reprendrai bien évidemment ce point dans l’article sur « être de Gauche »).
Pour les catholiques romains, la structure est très proche de la « monarchie » ou d’un « empire » : un pape élu de Dieu, qui remplace le précédent avec la même fonction (et même le même nom suivi d’un numéro, tels « César », les « Louis »,…), détaché de ce que les fidèles pensent de lui (on ne remet pas en question ce choix !), avec une structure très claire, hiérarchisée,… En s’intéressant à l’évolution de l’église depuis l’empereur Constantin puis le moment où elle devient religion d’état, on observe que sa structure s’est construite par la politique. Depuis la révolution française, le changement,  par exemple en France, de régime a créer des différences de fonctionnement entre l’église et l’état, leur séparation en 1905 a accentué ces différences et forcé l’église à bouger davantage, notamment avec Vatican 2. Des adaptations qui, pour certains, devraient aller bien plus loin ; pour d’autres sont une « régression » de l’église (je respecte ces 2 points de vue ; devenir plus proche d’une vision d’une société n’a pas forcément à voir avec la vérité). Comme il faut que « tout le monde fasse pareil », le changement : doit être adopté par tous et on ne va pas plus loin que ce qui a été décidé.  L’église catholique romaine a des structure qui différent suivant les pays, s’adaptant plus ou moins à la politique en place, à la société. Des catholiques romains critiquent bien souvent la lourdeur de leur institution ou adaptent leur façon de faire comme ils pensent bon, ce qui ne pose pas tellement de problèmes tant que ces gens n’ont pas de place « importante » dans la hiérarchie. D’autres sont rassurés par une religion structurée et presque bimillénaire.
Les différences fondamentales de structures entre des églises protestantes et l’église catholique sont en grande partie dues à la façon dont celles-ci se sont construites, aux pays dans lesquels elles se sont développées. Le catholicisme « romain » a été un rassemblement chrétien guidé et voulu par le pouvoir pour les contrôler et a eu pour but de rassembler, d’uniformiser des façons de penser le message de Jésus très différentes, de trouver quelque chose qui « conviennent » aux plus grandes communautés ou courants de pensées de l’époque. Ceci a amené de nombreuses divisions, critiques et représailles contre les dissidents qui refusaient d’accepter LA vision des choses.  Il est amusant de voir parfois les doctrines changer, ou du moins des courants mis en avant ou écartés, en fonction des convictions personnelles de personnes au pouvoir – ou des femmes qui les entourent –.
Les « protestants » ayant contestés une église hiérarchisée, imposant par le haut une vérité à tous, (ou s’étant opposé à quelques points de doctrine et ayant du quitter l’église car ce n’était pas accepté),… se sont construits en de multiples « dénominations » (actuellement environ 320 dans le monde, 26 unions à la fédération protestante de France), parfois très très différentes les unes des autres et quasiment toujours construites en remettant en question un ordre établi mais en en recréant bien souvent un ensuite. Au sein des églises protestantes, on a bien souvent gardé du côté « protestant » que dans le nom !! (la protestation a lieu à la création du mouvement, ou de la nouvelle dénomination mais ensuite…). Suivant l’époque et les lieux (pays) où ces nouvelles « dénominations » se sont formées et développées, on observe une structure bien proche de la société (les différences entre les réformés, les baptistes, les évangéliques, au niveau du fonctionnement par exemple, sont intéressantes à regarder avec cet angle de vision).
Les « communautés nouvelles », qu’elles soient protestantes ou catholiques n’attirent pas forcément du monde par le fait que leur fonctionnement se rapprocherait de celui de notre société. Ça peut être vrai pour les «évangéliques » (et leur modernisme technologique :site internet, musique modernes, écrans géants,…), leur envie de "croissance", de "profit" financier ou humain, etc...) mais les communautés nouvelles catholiques romaines gardent une réelle soumission à leur église, aux autorités religieuses,… Le retour, dans ces communautés, à une recherche plus intime de spiritualité (amenant parfois des dérives « spiritualisantes » ou autres), à un contact plus intime avec Dieu, le Saint Esprit, etc… permettent à des gens de vivre une relation plus forte avec Dieu, qui change et bouleverse leur vie. Mais ces « rencontres » ayant lieu dans des églises, les responsables ont tôt fait d’associer la « présence » de Dieu à la vérité de leurs doctrines, règles, façon de voir … et ce retour à une plus grande intimité se traduit bien souvent par une acceptation d’un fonctionnement, de codes, etc.



Aparté : Une expérience marquante sur ce point
 
J’étais un jour dans une église et un intervenant extérieur est venu prêcher. Sa prédication, bien loin de mes convictions (ça arrive souvent !!) mais aussi et surtout de celles de l’assemblée où je me trouvais, m’a profondément dérangé. Par une suite de « hasard », je me suis retrouvé l’après midi à écouter encore cet orateur. Son discours, pourtant moins « dérangeant » que le matin, ne me plu pas davantage. Puis vint un temps de prière où cette personne pria pour quelques personnes qui le désiraient. Il y eu un véritable moment très fort spirituellement, une personne fut guérie de problèmes au dos, une autre eue, par la bouche de ce pasteur, une réponse de Dieu (à un problème que celui-ci ne pouvait pas connaître),etc. Je fus très déconcerté et demandait à Dieu : « Mais ce qu’il dit est vrai alors ?  Faut vraiment que je pense ça ?... ». Et une question me vint en priant : « Pour qui je fais ça ? » (comme si Dieu me demandait ça). La question était la bonne : Dieu fait il ça pour « glorifier » l’orateur, valider ses dires, … ou se sert-il du « canal » de cet homme (fort sympathique au demeurant avec qui, en plus, j’avais mangé le midi !!!) pour aider des gens qui en ont besoin. Cet homme était sincère, il a une relation à Dieu, et, comme moi, n’a pas LA vérité. Et l’important dans ce qui se passait était le bien apporté à ces gens qui en avaient besoin ; pas le reste !!
Ce jour là j’ai compris beaucoup de choses et, notamment, ce que signifie la « soumission les uns aux autres » : non, je n’étais pas d’accord avec lui, oui je l’aimais, oui il a peut être raison, et j’ai remis ce que j’ai reçu dans la prière, non je n’avais pas à « gober » tout ça, mais à le considérer et à avancer en sachant ce que cet homme avait partagé. (Il y a bien sûr des sujets sur lesquels on peut être fondamentalement contre les idées de l’autre, les trouver horribles, détestables, … mais on peut malgré tout aimer la personne. Et lui dire avec respect et sincèrement ce que l’on pense en espérant qu’il réfléchira et évoluera,... c’est pour moi une façon d' aimer l’autre).
Le problème, dans cet exemple, c’est que la personne qui fait une homélie ou prêche donne souvent, aux yeux des croyants d’une assemblée, une parole de vérité…(voir mes articles précédents).



Conclusion
 
Je reviendrai certainement au lien entre religion et politique dans nos sociétés actuelles ou pourquoi de nombreux chrétiens sont davantage de droite et, par là même, pourquoi je me situe bien plus à gauche. Cette dernière partie sur les systèmes politiques donne bien évidemment un élément de réponse.
Je n’ai pas la prétention d’avoir fait le tour de ces questions, déjà parce que je n’ai pas écris tout ce que j’ai à dire sur ce sujet mais surtout car il y a bon nombre de choses qui m’échappent.
Bien évidemment en tant que chrétien, il est bien de pouvoir partager sa foi avec d’autres (le partage à tout niveau est important !!) et souvent avec une « église », une assemblée. En ce qui me concerne, je considère que c’est un peu comme en politique : on adhère là où c’est le plus proche de nos convictions mais il ne faut pas se « perdre » par soucis d’être « mieux intégrer », de ne pas déranger (on peut se taire, si c’est nécessaire et qu’on trouve ça mieux, en étant toujours guidé par l’amour et le soucis d’élever les autres, mais il ne faut pas se perdre personnellement et bien savoir où on va, ce qu’on croit, ce qu’on défend,…), par soucis de rechercher une reconnaissance, une approbation (c’est difficile parfois de sans cesse se heurter à une façon de penser induite par des responsables et acceptée, sans trop de réflexions, par beaucoup d’autres…),…
Ce n’est pas simple, c’est exigeant, on risque toujours de se tromper (comme Paul persécutant les chrétiens pour plaire à Dieu !) mais Dieu regarde à la sincérité de notre cœur, de notre recherche de vérité, de notre « non jugement » des autres, de notre amour pour eux (qui fait qu’on peut dire ce qu’on pense sans jamais se mettre au dessus « soyez soumis les uns aux autres » !), de nos remises en questions,… C’est en cela que l’exemple de Jésus est un modèle : ne pas « prendre autorité » sur les autres, ne pas se rabaisser ou se taire non plus, mais jusqu’au bout tenir son message, quand bien même cela déplait à certains (et même des chrétiens… les juifs, dont Jésus était, – même Rabbin selon certains–, n’étaient-ils pas fortement contre son message ?). Que ferait Jésus s’il venait aujourd’hui ? Serait-il un « bon chrétien » dans une église quelconque ? Ne remettrait-il pas beaucoup de choses en question ? Accepterait-il ce qu’on fait « en son nom » ?
Bref, je pense que Dieu aime que nous soyons dépendants de Lui pour mieux être affranchis et libres du reste (y compris de nos raisonnements et de nos convictions), que nous lui remettions sans cesse tout et que nous n’ayons qu’une vérité : LUI !